Si le manque de préparation des services de l’état aux pandémies vous a marqué lors de la crise sanitaire covid-19, accrochez-vous car il est ici très probable que vous soyez encore plus stupéfait de l’absence quasi-totale de plans vis-à-vis des événements solaires majeurs ; aléas qui peuvent faire des milliers de milliards d’€ de dégâts à l’échelle continentale ou mondiale, un nombre incalculable de victimes et dont les conséquences systémiques pourraient nous être très dommageables pendant de longues années.
Les événements solaires majeurs et notamment les tempêtes géomagnétiques sévères à extrêmes, exposent sérieusement nos sociétés technologiques, qui ne sont pas préparées en profondeur à être résilientes. Pire encore, dans le cadre d’une transition énergétique vers le tout électrique, nos vulnérabilités systémiques à ces aléas ne cessent de croître.
Les événements solaires extrêmes, rares en intensité mais bien probables sur un siècle, ne sont pas des cygnes noirs, que nous ne pourrions pas prévenir et dont l’intensité serait telle que nous serions désarmés. Nous pouvons nous y préparer, être alertés et être résilients le moment venu. Mais encore faut-il que l’Etat prenne rapidement conscience de l’éventualité de ces phénomènes hyper-dommageables sur nos sociétés et utilise tous les outils à sa disposition en prévention des risques majeurs. Or, c’est loin d’être le cas, pour le moment.
Je n’exagère pas sur le niveau 0 de prévention des risques naturels majeurs d’origine solaire et vous pouvez facilement le vérifier par vous-même sur internet en consultant le Plan communal de sauvegarde de votre commune, le Dossier département sur les Risques majeurs de votre préfecture ou son plan ORSEC, les sites du Ministère de l’Ecologie sur la prévention des risques majeurs, celui du Ministère de l’intérieur sur la sécurité civile, du Gouvernement, de la SGDSN : 0 pointé sur les aléas solaires.
Il n’y a donc aucune culture nationale du risque à ce niveau, que ce soit chez les citoyens, les collectivités territoriales et les services de l’état et même les Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe passent ce sujet par-dessus l’épaule. On retrouve ici un des grands écueils de la prévention des risques majeurs : sans catastrophe mémorable, pas ou peu de prévention. Cependant, on aurait pu attendre un autre niveau de pro-activité à la Direction générale de la prévention des risques majeurs du Ministère de la transition écologique dont c’est la charge mais que voulez-vous, il faut bien s’en remettre au fait accompli : ils n’ont toujours rien engagé de sérieux à ce sujet.
Comme nous ne sommes pas du tout familiers avec cette typologie de risques naturels, communautés d’experts en prévention des risques majeurs et gestion de crise comprises, nous allons être obligés d’aborder ce sujet pas à pas et longuement sur ce blog, dans un soucis constant de vulgarisation, de faire un état des connaissances des aléas solaires dans une première partie, de recenser les impacts majeurs de ces aléas sur nos sociétés dans une deuxième partie puis, nous terminerons sur les solutions qui pourraient être mises en place pour nous mener, enfin, sur le chemin de la résilience face à ces phénomènes.
Partie 1 : Notions physiques autour des phénomènes solaires aléatoires et extrêmes
1-1 : Genèse des événements solaires aléatoires et extrêmes
1-2 : Les perturbations radioélectriques
1-3 : Les impulsions géomagnétiques
- 1-3-3 : Perturbations des télécoms et d’internet (en cours de rédaction)
1-4 : Les phénomènes radiatifs intenses (à venir)
Partie 2 : Les impacts des événements solaires extrêmes sur nos sociétés (à venir)
Partie 3 : Les conditions de résilience aux événements solaires extrêmes (à venir)
[…] boulot d’information autour de ces risques majeurs qui n’est pas fait par nos si chers pouvoirs publics, déjà en blackout sur ce sujet casse-gueule, donc un peu d’indulgence, si […]